Le symbolisme
Avant d'aller plus loin sur ce sujet, je vais expliquer un point important. L’intellectualisme « tout puissant » peut avoir des définitions et des raisonnements tranché ; cette fermeture d'esprit est un réel problème pour le cheminement spirituel (et ceci n'est pas un jugement de valeur). Pour aborder ce thème du symbole, il va falloir ouvrir son esprit et accepter de ne pas détenir la « vérité absolue » sur ce domaine. Si vous ne lisez pas cet article avec cet état d’esprit, vous ne pourrez pas bénéficier de son essence. Sur le chemin, seule l’expérience est véritable, le reste est partage de points de vu. Celui qui croit posséder la vérité ne possède en réalité rien du tout. Et comme disait un de mes maîtres : « le symbole est vivant... ». Ceci étant dit, continuons...
Étymologie :
Ce mot nous viens du Grec ancien « sumbolon » (σύμβολον) dérivé du verbe « symballein » signifiant « mettre ensemble », « joindre ». Le symbole est donc un mot porteur d'union, d’unification. Dans la doctrine Pythagoricienne, ce mot désignait un enseignement secret double. D'une part expression énigmatique, d'autre part sens profond. Porphyre, nous parlant de Pythagore dans son œuvre « La vie de Pythagore » nous dit : « Il livrait d'autres enseignements d'une manière mystérieuse sous forme de symboles. Aristote en a consigné plus d'un ; par exemple, Pythagore appelait la mer « pleurs » (de Cronos ?), les Ourses « mains de Rhéa »... Il y avait encore un autre genre de symbole... « Ne pas effeuiller une couronne », c'est-à-dire ne pas ruiner les lois, car elles sont la couronne des cités ; « Ne pas aller par la grand-route », en quoi il défendait de suivre l'opinion de la foule ». On pourrait dire que le symbole est un langage mystérieux évoquant de manière énigmatique un sens profond.

Le diabole :
Provenant lui aussi du Grec ancien « diabolê » (διαβολή), on le trouvera ensuite en Latin sous la forme « diabole » (venant de diabolus lui même trouvant ses racines dans le Grec anciens « diàbolos »). Et oui ! Nous parlons bien du Diable ! Le diabole est ce qui sépare, ce qui fractionne. C'est la discordance. Il est donc l'inverse du symbole qui lui rassemble.
Toute personne vouant un culte « diabolique » sera dans la séparation la où celui qui sera inspiré par une quête « symbolique » sera dans l'unification. Je ne parle pas ici de « bien » et de « mal » qui sont pour moi des notions moraliste humaine. Je parle ici de deux aspects de la nature, l'un séparant, l'autre unifiant (l’église a fait de la récupération à des fins politique. Dans cet article, je ne parle pas depuis ce point de vu).
La symbolique « code » et la symbolique « onirique » :
Quand on s'attaque à la symbolique, il faut selon moi bien comprendre deux aspects. Le 1er étant un utilisation intellectuelo-ésotérique (et philosophique). Nous sommes donc dans un cadre ou l'homme use du symbole pour définir des choses. Ces définitions peuvent être plus ou moins souple et peuvent servir différents propos (et buts). C'est une manière de coder des informations pour les cacher, ou pour passer un message de manière métaphorique, poétique etc... (c'est pour cette raison que je parle de symbolique « code »).
L'autre manière de percevoir le symbole est un manière mystico-onirique. C'est-à-dire que notre inconscient, pendant que nous dormons, « produit » des rêves à teneur symbolique qui vont nous permettre de comprendre le signifiant et non le signifié. Le signifiant est une façon de voir la nature et l'être humain. C'est l'art de lire au travers des formes qui nous entoure (et que nous sommes). Cette lecture de la nature se forge avec l'expérience et non juste avec l'apprentissage théorique. Certes, nous pouvons apprendre à donner du sens à ces symboles en lisant des interprétations, mais « le symbole est vivant » et ce qu'il insuffle évolue avec la croissance de notre conscience. Sur ce terrain la, il faut rester humble et ouvert face à ce que la nature a à nous enseigner (et ne pas divulguer à tout va ses expériences symbolique).
Les rêves :
C.G.Jung nous disait : « La fonction générale des rêves est d'essayer de rétablir notre équilibre psychologique à l'aide d'un matériel onirique qui, d'une façon subtile, reconstitue l'équilibre total de notre psychisme tout entier. C'est ce que j'appelle la fonction complémentaire (ou compensatrice) des rêves dans notre constitution psychique ».
Le rêve est beaucoup discuté encore aujourd'hui dans le monde de la psychothérapie. De mon point de vu (ralliant celui de C.G.Jung) je dirais qu'il est un « outil » indispensable au service de la compréhension de soi. Il nous délivre des messages. Des messages pouvant aisément être des « guidances » intérieure personnalisées en provenance direct de l'invisible (et l'interface permettant la réception de ces derniers est l'inconscient). Pour apprendre à les interpréter, il est conseillé de se former à cette science des symboles (en commençant par avoir divers dictionnaires de symboles sous le coude pour commencer ce travail). Cela consistera un premier appuis sur lequel pourra se développer un compréhension mystique.
Notons aussi la difficulté que représente l'interprétation. J'ai tendance à penser que seul le rêveur concerné pourra trouver une interprétation intime et personnel qui fera sens pour lui. Aussi, le thérapeute ne pourra que l'aiguiller mais pas répondre de manière unilatérale. C'est pour cette raison que j'insiste sur le fait que les rêveurs doivent se former eux-même au symbolisme (le thérapeute ne sera qu'une aide pour mieux comprendre, mais pas forcement plus).

Illustration de Mary GrandPré tiré d'Harry Potter
Le point de vu ésotérique :
L'invisible est constamment en lien avec l'être incarné que nous sommes (peut importe si vous le croyez ou non). A ce titre, il communique avec nous. Il existe de multiples manières de rentrer à notre tour en communication avec lui (cela est complexe et dépend de notre « niveau de conscience »). Nous avons parlé du rêve, qui par le biais de l'inconscient tentera de nous délivrer un message (notons qu'il existe plusieurs type de rêve, donc plusieurs manières de rêver, je reviendrais la dessus dans un prochain article). Nous allons donc rester sur ce mode de communication. Il faut comprendre plusieurs point :
Les symboles ont 7 niveaux d'interprétations différent car ils sont « envoyés » depuis les 7 lieues.
Le message symbolique des rêves est intime et ne concerne que le rêveur qui le reçoit.
Il aide à la compréhension de soi, mais aussi à celle de la nature qui nous entoure, et de l'invisible.
On peut vivre des expériences mystérieuse et magique dans le cadre de rêve (on peut même peut être parler parfois d'initiation).
Vous conviendrez qu'il ne sera pas simple, compte tenu de tout cela, d'interpréter un symbole de manière strict... A vrai dire, je pense que c'est impossible dans le cadre « mystico-onirique ». Certes, le symbole part d'un sens commun (archétypale je devrais dire) mais une fois « mis en scène » dans un rêve, sa contenance onirique se verra devenir unique pour le rêveur (je ne nie pas qu'il existe des grandes lignes en matière de symbolique, mais je me méfie des interprétations figées. Car tout ce qui se fige ne vie plus...).
Vu que nous touchons indirectement au « demeures de l'invisible », il va me falloir aussi éclairer un autre point. Comment savoir que tel ou tel rêve provient de tel ou tel lieue ? Voila une question importante. Chaque demeures (ou lieues comme j'aime les appeler) va avoir une « contenance symbolique » particulière. Pour apprendre à savoir d’où provient notre rêve, il va falloir apprendre à connaître au moins mentalement au départ ces différentes demeures. Je vous donne un exemple. Si l'on rêve de guerre où l'on croise le fer sur des champs de batailles épique, il est fort possible que ce rêve provienne de « Mars » (symbolisant l'action brut, la guerre, mais aussi ayant pour métal le fer en alchimie). Si l'on rêve de machine à remonter dans le temps ou de temps qui se fige etc... Il est fort possible que ce rêve provienne de « Saturne » (symbolisant le temps, la loi, ce qui régit l'univers etc... ayant pour métal alchimique le plomb).

"The Dragon's Nest" Par Klaus Pillon
Le symbole est un « sens insufflé » qu'il va falloir apprendre à ressentir et comprendre. C'est une quête et non une méthode que l'on apprend et que l'on applique bêtement. C'est un apprentissage (entendez « apprenti sage ») qui demande du temps et de l'expérience. C'est au fur et à mesure de notre quête intérieur que le symbole va pouvoir nous partager son message de plus en plus profond. C'est pour cette raison qu'il est vivant, c'est parce qu’il est évolutif. Ne le figez pas dans des explications uniformes. Ne perdez pas de vu que son sens va pouvoir évoluer (en fonction de ce que vous devenez...).
G.Attewell
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