L'éveil du maître intérieur
Celui qui arpente la vie terrestre avec un angle de vu spirituel sera probablement amené à croiser le chemin de l'ésotérisme et/ou celui de la mystique (lire cet article pour comprendre cette introduction). Ce qui est sur, c'est que peut importe la manière, peut importe le « choix des armes », le but sera le même : « retrouver sa soi-conscience ». C'est-à-dire retrouver la trace de lumière qui sommeil en nous et que nous portons tous.

La mont de perfection - Jean De Le Croix
L'éveil :
Nous y voilà, je vais en parler, le sacro-saint « éveil », l'objectif ultime, la libération ! Le salut de l'âme et de l'être humain ! Le moment ou la souffrance cesse, le moment ou l'harmonie est censée être rétablit pour toujours, etc... Oui ! Tout ça grâce à un événement : « l'éveil ». Et tout ça, mesdames et messieurs, vous pouvez le trouver à des prix défiant toute concurrence ! Ah... Si seulement Jésus avait eu un meilleur sens des affaires... (il était pourtant Juif...) Il n'aurait peut être pas terminé sur une croix ! Qui sait ?
Passons cette note d'humour et rentrons dans le détail. Je ne peux pas nier que tout individu s'étant lancé dans un parcours spirituel a pour finalité de s'éveiller (qu'il en soit conscient ou non). C'est vrai et indéniable. Ce parcours est intime et personnel, il demande du temps et, j'aime le répéter, ce temps est celui dont le cherchant a besoin (ni plus, ni moins) ! Il est donc relatif à la personne et non à une méthode (payable en trois fois sans frais, satisfait ou remboursé). Par ailleurs, il est amusant d'observer que l'apparition du mot « éveil » est l’œuvre de Chrétien de Troyes (qui n'est autre que l'auteur du roman du Graal, légende symbolique hautement initiatique). Je vous laisse gamberger tranquillement la dessus !
Pour moi, l'éveil est un processus, et non un événement unique sonnant le glas de la victoire spirituelle. C'est un processus qui, faisant croître la conscience, amène l'être humain à retrouver sa nature profonde et totale (Jean Dubuis parlait lui de « soi-conscience »). Nul besoin d'en dire plus (selon moi). Il est important de comprendre qu'une fois parvenu à rétablir le contact avec cette « soi-conscience », les choses ne sont pas terminé ! Le monde continue de tourner, et nous avec ! Les imperfections sont toujours présente, les aléas de la vie aussi (j'en parle déjà dans cette vidéo) !
Le maître intérieur :
Imaginons maintenant le processus de l'éveil comme un chemin. Ce chemin démarre dans « le village », c'est-à-dire le connu (une partie de notre « moi » y est accessible). Il va nous emmener ensuite vers « la forêt », c'est-à-dire le monde du « moi » (c'est l'introspection, l'analyse), pour ensuite nous faire arriver dans « la plaine ». La plaine, c'est la transition de la conscience vers le monde du « soi ». Depuis la plaine, on perçoit une montagne : « la montagne sacrée ». Celui qui continue sa route va alors pouvoir commencer son ascension vers les sommets invisibles de cette forteresse rocheuse, c'est le moment ou la conscience va doucement migrer du monde du « soi » vers celui du « Grand Tout ». Une fois parvenu au sommet, l'être sera face au « voile des abysses », c'est-à-dire le plus haut degré de conscience qu'il nous soit possible d'atteindre de notre vivant. C'est le moment de la rencontre mystique avec le Grand Tout.

Moïse en haut du mont Sinaï - Peinture de J. H. Hartley
Arrivé au stade de l’ascension de la montagne sacrée, un phénomène va tranquillement s'installer en l'être. Une étape capitale. Il va doucement se délester de tout son savoir, de tout ce qu'il a acquit auparavant et qui l'a aidé à avancer sur sa route. Les guides vont peu à peu s'éloigner pour laisser le marcheur avancer complémentent seul vers le somment. Les livres vont être déposer le long du chemin, petit à petit (et seront probablement trouvés par d'autres marcheurs en plein pèlerinage...). Les hauteurs n’accueillent que les marcheurs libre, et au cœur pur. C'est alors que petit à petit, un nouveau guide va se manifester, un guide intérieur, profond et connecté directement au Grand Tout. C'est le « maître intérieur ». Plus besoin de livre, de guide extérieur, d'outils, etc... Il suffit alors de rentrer en soi et de se laisser inspirer par ce « contact ». Il est en réalité est le Grand Tout nous parlant directement pour nous dicter la volonté de la nature (qui n'est autre que sa volonté) qui se manifeste en nous-même, et qui demande à être accomplit dans le monde (vaste programme j'en conviens) !
L'importance du monde de la matière :
Tout au long de ce périple, l'être est le centre. N'y voyez pas de l’égoïsme, mais un simple constat d'expérience. Être égoïste, c'est être auto-centré certes ! Mais fermé à l'autre, replié sur soi. Dans le monde de l’égoïsme, il n'y a pas d'altérité ni d'ouverture sur le monde. Dans mon propos, je parle de centrer le chemin sur sa quête intérieure sans se fermer ! Au contraire ! Le royaume « malkuth », est un support très important ! Aller dans le monde pour vivre des expériences, c'est se rapprocher de cette vérité intérieure. Grâce au monde de la matière, nous brûlons notre ego, nous l'épuisons, ce faisant, nous laissons toujours plus de place pour laissé entrer la lumière (je ne rentre pas plus dans le détail du processus de dissolution de l'ego, je veux juste vous en faire comprendre le sens global). Il est donc important de comprendre et de réaliser l'importance du monde de la matière dans ce sens.

Illustration de Soroka Alexej
Le chemin vers la montagne sacrée est un pèlerinage important, une véritable aventure épique ! Elle est à mes yeux la plus belle aventure qu'il nous possible de vivre ici-bas (je ne le répéterais jamais assez). Je finirais en citant la Bible (Exode 24.1) « Dieu dit à Moïse : Monte vers l’Éternel... ». Bonne route à tous !
G.Attewell
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