De la relation entre l'homme et la Nature
Je reviens ici sur une chose essentielle, une chose sur laquelle j'ai déjà écrit dans des articles précédant celui-ci. J'en ai parlé d'un point de vu ésotérique et mystique, mais ici, je vais traiter la chose avec une intention un peu plus spirituelle (comprendre ce dernier mot en lisant cet article). Sans négliger pour autant notre cher monde matériel, j'en profiterais aussi pour poser mon point de vu sur l'aspect « terre à terre » de la question que nous allons soulever et qui traite de « la relation entre l'homme et la Nature ». Ce thème est aujourd'hui central, il doit être considéré par tous !

La Nature
Petit rappel élémentaire :
Revenons sur des basiques ! Qu'est-ce que la « Nature » ? Pour nos ancêtres, elle est tout, absolument tout ! En premier lieu notre environnement (les arbres, les montagnes, les rivières, la pluie, le vent, etc), mais elle est aussi les planètes, le cosmos, l'univers ! Elle est aussi ce qu'on ne voit pas, tout ce que l'on ne voit pas ! Le temps, l'espace, nos émotions, les particules élémentaires, nos sensations, etc. Nous pouvons donc dire que la Nature est l'entièreté de la création, aussi bien ses aspects visible et invisible (perceptible par l'homme incarné). Enfin et surtout, elle est l’œuvre d'une source : « l'éternité » (ou Dieu pour les intimes...).
Voilà, le décor est planté ! On sait maintenant de quoi je parle ! Mais n'oublions pas une chose avant de poursuivre ! Nous faisons partie de ce décor ! Nous sommes tous un fragment de cette grande œuvre artistique qu'est la Nature ! Ne perdons surtout pas ça de vue ! C'est une considération plus qu'importante à prendre en compte avant de continuer à lire ce « papier » (et je me fiche éperdument d'être redondant la dessus, car on ne le répétera jamais assez) !
Quelques considérations anthropologiques :
La Nature est le socle de notre histoire, sans elle, pas de vie possible. Pas de vie ici-bas, mais pas de vie non plus en l'invisible ! Dans cette partie de l'article, concentrons nous sur le côté « environnemental » de la chose (et pour parler de ça, j'utiliserais le mot « nature » sans le « N » majuscule afin de différencier ce qui désigne l’écosystème, de la « Nature » vu par les Anciens comme je l'ai expliqué juste avant).
La nature est l’environnement primordial des premiers hommes. Pour survivre, nos ancêtres ont du apprendre à s’adapter à elle. Je dis bien « adapter » ! Grâce à cela, la survie est devenu possible. En faisant un grand raccourcis d'une évidence certaine, je dirais que c'est parce que nos ancêtres ont survécus en s'adaptant, que nous sommes tous vivant aujourd’hui. Voilà par ailleurs une chose que beaucoup ont oubliés de nos jours... (et de ce fait, ceux là manquent profondément d'une certaine forme de respect à leur égard). On peut encore trouver sur cette planète des tribus vivant proche d'un mode de vie paléolithique. Ces dernières sont encore et toujours parfaitement adaptées aux terres sauvages qui les entourent (ce qui n'est pas le cas des sociétés modernes). Dans ce mode de vie que je qualifie volontiers de « rudimentaire », les hommes vont découvrir le danger, le besoin de sécurité, la nécessite d'être en groupe et soudé pour être plus résistant et plus fort pour survivre. Va alors naître l' « instinct grégaire ». A force d'user de cette mécanique, les groupes humains vont développer de l'intuition, en somme une capacité à prévenir le danger afin de protéger leurs vies. On peut considérer qu'à ce moment là, un lien va se tisser entre l'homme et son environnement. Un lien fort basé en premier lieu sur la peur de l'inconnu que représente la nature. Il va falloir apprendre à écouter ce lien, à le développer au plus haut point pour en tirer profit afin de ne pas mourir. Avec un niveau de stress aussi élevé (car il s'agit la de survie), il est clairement possible d'imaginer que l'intuition de nos ancêtres devait être grande ! Oui ! Car celui qui ne « sent » pas met tout le monde en péril !

Fresque paléolithique
En apprenant l'histoire de nos ancêtres, nous découvrons alors une clef de compréhension. Pour survivre il faut prévoir, pour prévoir il faut sentir, pour sentir il faut développer son instinct qui par intuition va nous mettre en sécurité. En suivant cette « façon de faire » nous allons nous rendre compte que nous entrons en lien avec notre environnement ; car nous devons l'écouter pour pouvoir continuer de vivre ! Ce que je viens d'exposer ici (et qui est uniquement mon humble analyse) doit nous permettre de comprendre une chose essentielle : « la nécessite d'entretenir un rapport avec la nature » (déjà au moins sur le plan biologique).
Sans rentrer dans trop de détails, cette relation va évoluer au sein des premiers peuples. Ainsi, des « modes de vie » vont voir le jour pour dicter la bonne conduite à avoir pour s'attirer les faveurs de dame nature. C'est l’apparition des cultes, des croyances, des rituels, etc. On voit alors que l'homme à besoin de symboliser cette relation entre lui et la nature, il a besoin de trouver un « intercesseur » pour discuter avec son environnement. L'intercesseur peut être un objet, un dessin, un nom ; peut importe, mais il faut en tout cas quelques chose ! Au sein de ces tribus, certains êtres vont être plus intuitif, plus sensible que d'autres. On va donc les écouter en priorité ! Ce sont souvent les plus vieux, car celui qui a survécu longtemps dans un environnement aussi hostile ne peut être que le plus adapté (le plus malin, le plus sage, le plus fort, etc). On peut alors parler de « chamane » pour qualifier celui qui connaît très bien comment parler avec la nature (apparaît alors un représentant du sacrée pour la tribu). C'est d'une certaine manière la naissance de la spiritualité dans le monde paléolithique.
J'ouvre d'ailleurs une parenthèse pour dire qu'être « chamane » (ou druide, etc) ce n'est pas faire du tambour en chantant des chansons, le tout en brûlant des encens achetés chez monoprix, dansant entre copains et copines dans un appartement bourgeois. Ce n'est pas non plus faire payer des stages à des prix honteux pour faire courir des gens à poil dans la foret (de Brocéliande... ça s'est vu...), tout ça en jetant des pétales de roses au nom de la déesse. Non ! Ça ne marche pas comme ça ! Les chamanes sont des gens ayant reçu une transmission directe, un vrai savoir faire ! On ne s'invente pas chamane (idem pour le druidisme). Ceci étant dit, je ferme la parenthèse...
Parlons donc de cette relation :
Maintenant, on y voit un peu plus clair sur cette relation entre l'homme et la Nature. On voit que l'adaptation est la clef, et que pour s'adapter il faut sentir avec son instinct. Plus cet instinct est affûté, plus le dialogue entre l’homme et la nature est fluide. Il faut néanmoins ajouter une chose. Lorsque l'on vie dans un environnement sauvage et que l'on en dépend directement pour survivre, on prend conscience d'une chose très rapidement : « nous faisons partie de cet environnement ». On se sait et on se sent partie intégrante de la nature qui nous entoure. Ce sentiment se développe automatiquement. Pourquoi ? Tout simplement, dans un premier temps, pour optimiser sa qualité d'attention. Pour mieux écouter ce qu'il se passe en pleine nature et pour être toujours prêt à réagir en cas de problème.
Voilà qui nous amène à parler du décalage que le mental ne peut combler par sa réflexion. Je vais prendre exemple sur ce que je connais bien, les « arts martiaux ». Quand on combat contre un adversaire, non pas dans un cadre sportif (compétions arbitrées, avec des règles etc), mais dans un cadre de « self-défense » (combat pour survivre), nous sommes confronté à l'inconnu total. On ne peut pas mesurer convenablement le niveau de danger que l'on a en face de soi. En réalité, on ne peut rien mesurer du tout, on ne contrôle absolument rien. Nous sommes comme une proie prise par surprise par un prédateur en pleine chasse ! Si la proie se met à réfléchir pour analyser la situation (donc mentaliser l'instant), elle se fait abattre car pendant son temps de réflexion, le prédateur a lui agit. Mais si la proie lâche prise et se met en mouvement, elle optimise ses chances de survie, et peut s'en sortir ! Si elle est bien entraînée, elle survivra, et peut-être même qu'elle inversera les rôles en reprenant l’initiative dans le combat. En gros, lorsque l'on pense et que l'on mentalise, on s'extrait de l'instant pour l'étudier. Nous ne sommes donc plus en lien avec notre environnement. Dans un monde paléolithique, cela peut coûter la vie du groupe !

Le Druide, celui qui connaît les secrets de la Nature
Bien évidement, pour nous les modernes, cela ne fait pas sens ! Nous n’avons plus besoin de développer cette qualité de lien avec la nature car nous pensons l'avoir dominé pour en jouir tranquillement. Il ne faut seulement pas oublié une chose : « On ne domine la nature qu'en se soumettant à ses lois ». Nous ne sommes pas adapté à notre environnement. Ce n'est pas parce que nous avons fait de grand progrès technologique que cela fait de nous des êtres adaptés. Si nous l'étions vraiment, ces progrès ne détérioreraient pas notre planète. Il y a une grande différence entre « adaptation » et « domination ». Oui ! Nous dominons « idéologiquement » la nature, mais encore une fois, nous n'y sommes pas pour autant adapté. D'un point de vu spirituel, c'est selon moi une catastrophe. Nous n'écoutons pas la nature, nous tentons de la soumettre à nos volontés. Ne nous étonnons pas alors de voir les problèmes environnementaux se multiplier... Car dans la Nature (et je remet mon « N » majuscule) tout se paye tôt ou tard...
Cette relation avec notre environnement (la nature) commence donc par l'instinct. Il faut apprendre à ouvrir son attention de manière totale pour sentir tout ce qu'il se passe. Ce faisant, très naturellement d'ailleurs, nous allons devenir un « bout » de cet environnement qui nous entoure. Nous allons être « traversé » par ce qu'il se passe autour de nous, c'est de cette manière que l'on dialogue avec dame nature.
Conséquences d'un lien perdu :
J'ai parlé ici uniquement du rapport instinctif que l'homme peut (mais surtout doit) entretenir avec la Nature. C'est une introduction, une porte d'entrée. De là va pouvoir se passer beaucoup de choses, et notamment une découverte totalement pur de l’ésotérisme et de la mystique. Une découverte basée sur de l'expérience concrète, directe, sans tarabiscotages intellectuels. C’est pour moi la base ! Si on parvient à nouer ce lien avec la Nature, comme je l'ai exprimé dans cet article ; petit à petit, la qualité du dialogue va être de plus en plus fine et de plus en plus dense. C'est par cette porte que la Connaissance va passer pour émerger en nous. A ce moment là, les textes des Anciens deviendrons de plus en plus clair ! On ne les comprendra pas juste avec nôtre tête, mais aussi et surtout avec notre cœur (et j'oserais dire avec nos tripes) !
Il ne faut pas oublier que cette relation passe par un vecteur invisible, imperceptible. On le sent, on le sait existant car quand il se manifeste, il est bien réel même si indescriptible. Quand quelqu'un nous manifeste une intention amoureuse, nous le sentons, cela met en route un comportement physiologique particulier basé sur un ressenti. C'est pareil dans la nature, l’environnement peut déclencher cela, et on le sent très bien quand on décide d'écouter notre « flair » !
Que se passe t-il si l'on se coupe de tout ça ? Si on se désintéresse de ces sensations, intuitions, émotions, etc ? Et bien on tombe dans ce que j’appellerais le « tout mental ». C'est-à-dire une manière de vire « hyper-intellectualisante », dénuée de magie et de poésie, dépourvue d'âme et de profondeur. Cela donne un monde froid et analytique, conceptuel et sans substance. Un monde terne sans relief, utilitariste et calculateur. Ainsi, le cœur se dessèche, l’intuition meurt, l'adaptation est impossible et seul l'idéologie prime. On ne vit pas dans l'instant, mais dans la futurisation perpétuelle. Ont fuit en avant... (c'est en tout cas ce que je pense). Dans un monde comme celui-ci, la relation avec la Nature n'existe pas car cette dernière n'est pas perçu comme une entité vivante. Elle est une chose, un objet dont on se sert pour vivre. On ne lui doit rien, on n'a pas de compte à rendre. On a donc aucune espèce de responsabilité, si ce n'est de « faire un peu gaffe quand même » pour pas que ça gène la vie des humains. Ne nous étonnons pas, encore une fois, des problèmes que cela pose !
Dans un monde ou ce lien est mort, la spiritualité n'a pas de place. Car pour voir la spiritualité dans la Nature, il faut un cœur et il faut sentir ! La tête ne suffit clairement pas ! Dans un monde ou le dialogue avec la Nature est rompu, s'ouvre une porte directe vers le « diabole ». Une porte que les âmes les plus perdues franchiront volontiers pour fuir leur absence de lumière intérieure ; car ces derniers sont incapable de faire face à leur propre vanité ! Ils sont incapable de se laissés remplir de lumière ! Je dis cela avec beaucoup de compassion car je suis triste pour ces gens là !
Ce monde que je décris, et sans vouloir démoraliser tout le monde, c'est le notre ! Nous vivons dans ce malheur. Il est fabriqué et orchestré par des dirigeants avide de pouvoir et de domination pour leur seul plaisir ! Il est entretenu par cette humanité dépressive qui se laisse envoûter par les puissants ! Mais attention ! Je ne dis pas que les choses ne peuvent pas changer ! Je dépeins juste la partie dominante de la réalité d’aujourd’hui !
Que dire ?
Aujourd’hui, pour changer véritablement le monde des hommes afin de « tenter le coup » pour retrouver un équilibre avec la Nature ; il faut retrouver un cœur vivant et remettre le sacrée à sa place, c'est-à-dire à côté du « pouvoir » (pour créer une bonne balance). Le pouvoir seul ne peut gouverner le monde au risque de détruire tout sur son passage, il lui faut la spiritualité pour tempérer sa frénésie de conquête ! Sans polarité, rien ne peut survivre !
Il en va de même pour nous les êtres humains, à titre individuel. Nous devons trouver cette « bonne balance » entre le spirituel et le matériel. Et comme je pense que c'est le spirituel qui manque le plus de nos jours, j'encourage à retrouver ce lien perdu avec la Nature pour se nourrir de grâce divine !

Cet article a été écrit un peu « à la sauvage » pour garder plus de spontanéité que d'habitude. Je pense cependant que mon « ton » reste le même ! Il y a beaucoup de raccourcis de pensés à l'intérieur, car je ne peux détailler pleinement en un article l’entièreté de « comment entrer en lien avec la Nature » (vous trouverez ça dans mon bouquin un peu plus tard, ou en lisant d'autres articles présent sur le blog). Je voulais en tout cas faire passer ce message, trop important pour être ignoré, que nous devons retrouver par la spiritualité ce dialogue avec la Nature ! Je pense que ce n'est plus une affaire de « loisir » ou de « passion », ni même de « curiosité » envers le spirituel. Je crois intimement que c'est une nécessité pour la survie de notre espèce. Qu'on me prenne pour un tordu, un fou, ou que sais-je encore, je m'en fou ! Le message est passé ! Et je sais qu'avec « La Voie Du Phoenix », j'aurais fait ma part du boulot ! Maintenant, continuons tous d'avancer avec espérance (la vie est belle malgré tout, il faut en profiter pleinement) !
G.Attewell
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