L'ère du Verseau
Beaucoup de monde nous parlent aujourd’hui de cette fameuse « ère du Verseau ». Ère dans laquelle nous serions, ou vers laquelle nous allons (sur ce point, les experts se crêpent le chignon). Cette ère serait celle du changement, de la transition d'un monde vers un autre, etc. Qu'en est-il ? Pouvons-nous affirmer cela ? Pouvons-nous observer la chose ? Dans cet article, je vais donner mon point de vu (et mon postulat est pour moi très clair, nous sommes entré dans l'ère du Verseau).

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je voudrais expliquer par quoi j'ose exprimer le fait que nous sommes dans l'ère du Verseau (je vais donc faire un petit rappel très bref de ma manière de concevoir le symbolisme, et la matière). Pour moi, dans le monde matériel (notre réalité quotidienne), tout est avant toute chose symbolique. Derrière l'aspect matériel de notre monde se cache du symbolisme partout (donc du sens, de l'esprit, de la Magie, etc). Celui qui regarde la vie dans la matière avec cet angle là, celui-là se verra révéler bien des choses par la Nature elle-même.
Si nous regardons aujourd'hui le sens du vivant, nous allons voir une teinte symbolique se dessiner ; et celle-ci, selon moi, est bel et bien celle du Verseau (et plus du tout celle des Poissons).
Des eaux du cœur, vers l'air mental universel :
Sans rentrer dans trop de détails, afin de ne pas surcharger cet article en informations (ce qui ferait de ça autre chose qu'un article), je vais planter le décor de ce dernier.
Nous venons de l’ère des Poissons. L'ère du spirituel par essence. Les Poissons sont le symbole de la profondeur d'âme, des eaux primitives, celles des origines. Dans cette ère, l'humanité était en quête d’éternité, d'absolu, de transcendance, le tout via un attrait extrêmement fort pour et vers le divin. C'est la recherche de profondeur dans tout ; l'art, l’artisanat, la souveraineté, la philosophie, etc. Tout y était poussé, entraîné vers un niveau de profondeur des plus dense. C'est ce qui a permit de voir apparaître des œuvres incroyables comme par exemple, en France, les Cathédrales (mais nous pourrions citer bien d'autres œuvres extraordinaires en qualité, maturité, spiritualité, maîtrise technique, etc).
Mais l'ère des Poissons, c'est aussi le dogme, la rigidité dans les principes, etc. C'est la période ou tout doit respecter la voie établie ; et ce qui ne la respecte pas est châtié. Il y a donc un chemin, une vérité, et tout le monde doit s'y conformer (bien évidement, je résume grossièrement le sens symbolique de tout ceci).
Pouvons-nous dire que nous sommes encore dans cette réalité symbolique qu'est celle des Poissons ? Je dis non. Je pense au contraire que les « vents Uraniens » ont commencés à souffler sur le monde, et que l'intériorité des êtres a déjà basculée vers « celui qui verse l'eau ». La douceur spirituelle des poissons n'est plus, son ouverture de cœur et sa considération pour la profondeur n'est plus. Son aspect négatif dogmatique, rigide, unilatéraliste (etc) est entrain de mourir (et ce processus à commencé depuis un bon moment déjà). Nous avons quitter le cœur (qui n'a pas pour autant disparu, mais qui va devoir se réadapter à cette nouvelle ère), et nous sommes désormais dans la tête (car l'ère du Verseau est une ère dominée par le mental, un mental particulier certes, mais un mental quand même).

Symbole astrologique du signe du Verseau
Celui qui verse l'eau :
Le Verseau porte un sens symbolique bien précis (comme chaque signe, bien évidement). C'est Ptolémée qui l'identifiera (elle constituera une des 48 constellations reconnu par ce grand astronome et astrologue grec).
Le Verseau fut avant tout « Ganymède » l’échanson des Dieux de l'Olympe (et un des amants de Zeus). C'est donc lui qui versait à boire aux Divinités Olympiennes (et que peut bien donc boire un Dieu, si ce n'est de la Connaissance). L'histoire nous raconte que Ganymède, prince Troyen, fut enlevé par Zeus qui se transforma en aigle pour venir le prendre. Héra, jalouse de ce nouvel amant, tenta de faire renvoyer Ganymède chez les mortels. Mais pour éviter ce rejet, Zeus éleva Ganymède au ciel sous la forme de la constellation du Verseau (beaucoup de variable sont à prendre en compte dans ce mythe, mais l'essentiel de l'histoire se trouve résumé ici).
D'un point de vu symbolique, nous pouvons dire d'or et déjà que le Verseau « connaît les Dieux » pour en avoir été si proche. Le Verseau fait symboliquement « couler l'eau de la Connaissance et de l'esprit » contenu dans son amphore (du grec « amphoreùs, ἀμφορεύς » qui se traduit par « que l’on porte des deux côtés ». Voilà de quoi réfléchir n'est-ce pas ?). Le Verseau symbolise l'universalisme (avant tout philosophique, voir parfois idéologique dans le monde des hommes). C'est le besoin de liberté, d'indépendance tout en restant interconnecté avec les autres. C'est être Un dans le multiple, fraternel et individualisé. Il y a donc ici un message d'union, d'unification, de rassemblement ; mais aussi d’indépendantisation, de capacité à être Soi, à devenir Soi (sans pour autant être détaché du reste du monde).
Le Verseau possède aussi des aspects « moins reluisant » (et oui, comme toute chose dans la Nature) ! Il est aussi le rejet, la révolte, l'anticonformisme (parfois trop inadapté). C'est la révolution qui n'a parfois pas de sens, c'est donc la « révolution pulsionnelle », non construite (et donc non constructive, mais plutôt déstructurante, parfois trop gratuitement). Les forces du Verseau, sous couvert de liberté, d’universalité et d'individualité, peuvent exclure et exprimer une colère féroce face à ce qui la contraint (le Verseau peut être, à sa manière, radical face à ce qui l'empêche d'exprimer sa vision du monde, de la Nature, etc. Tenter de conformer un Verseau, c'est menacer sa liberté d'être, cela peut engendrer de forte tension, etc).
Uranus, maître du Verseau :
D'un point de vu strictement astrologique, le Verseau à pour maître la planète Uranus. Cette dernière est le symbole du changement, du mouvement qui fait « bouger les choses » (c'est l'octave supérieure de Mercure, nous sommes donc toujours dans des propriétés symboliques majoritairement relative à la communication et la circulation de l'information dans la Nature). Grâce à Uranus, ce qui est rigide retrouve du mouvement, de la mobilité. Cela permet l'évolution, l'élévation, la continuation, etc. Cela offre au Verseau un esprit futuriste, chercheur, défricheur de nouvelles idées, de nouveaux concepts, etc.
Par Uranus qui ne cesse de créer un climat favorable aux transformations, aux mutations, aux changements, le Verseau trouve son aise car tout est toujours en mouvement (c'est de là que provient ce sentiment et cet attrait profond pour la liberté. Cette liberté, vu par le Verseau, est celle de pouvoir changer quand il veut, de faire puis de ne plus faire si il le désire ; de voir quelqu'un, puis de ne plus le voir pendant un temps indéfini. Tout cela, sans animosité particulière, sans perdre non plus le lien, le sentiment d'unité). Le Verseau aime ces atmosphères mouvantes, non fixe, surprenantes et spontanés ; il aime le côté « improvisateur » de la Nature.

La planète Uranus
Verser l'eau de la Connaissance :
Le Verseau verse ! Bien entendu ! Mais que veut bien donc dire ce geste ? Quel est le message symbolique caché ? Il est alors temps de vous enquiquiner encore une fois avec ma passion pour l'étymologie, mais aussi avec la langue des oiseaux !
Le verbe « verser » vient du latin « versare » qui veut dire « tourner, faire tourner » (certains penserons alors aux jolies paroles de cette fameuse chanson « Mon manège à moi » qu’Édith Piaf chantait : « Tu me fais tourner la tête, mon manège à moi, c'est toi ». Et bien il n'auront pas forcement tord sur le plan du sens) ! En effet, les forces du Verseau font tourner au sens figuré de « remuer » (mais aussi pourrions nous dire « d'émouvoir » au sens strict du mot ; c'est-à-dire de mettre en mouvement). Le sens originel de « verser » associé à la symbolique du Verseau, nous amène sur un chemin symbolique bien particulier ! Nous parlons là de forces qui « remuent l'esprit », qui secouent l'intériorité comme l'extériorité. La même racine latine (versare) donna également naissance à « versatilis » (la versatilité, ce qui change facilement, etc).
Nous pouvons aussi jouer avec la langue des oiseaux en usant d'un ce ses modes de fonctionnement : « la contrepèterie » (je vous invites à lire l'article : « Introduction à la langue des oiseaux » pour savoir de quoi je parle précisément). Si nous prenons le mot « Verseau », nous pouvons en bougeant quelques lettres obtenir le mot suivant : « serveau » qu'on entendra bien sur avec cet orthographe : « cerveau ». Et oui ! L'eau que le Verseau verse est une eau qui nourri l'esprit, que l'on loge symboliquement souvent dans le cerveau (la tête) de l'être. Cette eau de saveur mentale illumine l'être par sa Connaissance. Elle renverse le cours des choses !
Le Verseau déverse le contenu de son « cerveau », de son esprit (donc ses idées, ses pensées, ses inspirations, etc) dans la Nature. Il réunit les eaux d'en haut et d'en bas !
L'ère du Verseau :
Il existe des tas de points de vues différent sur ce qu'est (ou sur ce que devrait être) l'ère du Verseau. Comme à l'accoutumé, je ne m'érige pas en détenteur de la vérité sur ce sujet. Je ne fait qu'exprimer ma vision des choses, et celle-ci n'engage que moi.
Au vu des remous actuelles au sein du monde des hommes, il me semble clair que nous sommes dans une énergie de changement, de mutations, de transformations, etc (donc une énergie Uranienne). Je vois aussi, à titre personnel, un mode d’expression très « Verseau » dans la manière de traverser ce climat Uranien.
Nous pouvons citer le transhumanisme et son envie de progrès par dessus tout (même si l'aspect éthique est discutable). Le mouvement « Social Justice Warrior » qui cherche à faire reconnaître le droit d'être (quitte à en devenir fachisant dans la manière de faire), et ce peut importe son état et sa nature. On peut parler aussi de cette soif d'indépendantisation écologique (en développant des habitats énergétiquement indépendant, mais aussi en apprenant à faire soi-même son potager, ses productions alimentaires, etc), tout en partageant avec l'autre. Parlons aussi du communautarisme qui d'une part devient un mode d'unification très prisé, mais aussi un moyen de rejeter l'autre qui n'est pas dans « l'esprit » de la communauté (il y aurait beaucoup à dire aussi là-dessus, pardonnez moi de ne pas pouvoir aller plus loin sur ce thème). Nous pouvons citer encore beaucoup d'autres exemples tendant vers le sens symbolique du Verseau.
Voilà en tous les cas autant de « signes » manifestes me laissant penser que nous sommes bien entré dans l'ère du Verseau (je dis « me laissant penser » afin de me laisser le droit de me « tromper » ; mais dans mon cœur, je suis convaincu que nous sommes entrés dans cette nouvelle ère). Cette nouvelle ère ne sera pas parfaite, elle posera de nouveaux problèmes tout en en résolvant aussi. La perfection n'est pas de ce monde ! Vous le savez bien (mais rien ne nous empêche de « tendre vers » malgré tout, car cela permet de forger une bonne structure interne) !

Le Verseau vu par Josephine Wall
N'oublions pas que cette nouvelle ère ne doit pas éradiquer ce qu'il y avait de bon dans l'ancienne. Nous devons être capable de conserver ce qu'il y avait de meilleur avant, pour le transposer dans notre monde d'aujourd'hui. Cela enrichira le vivant encore plus ! Jeter et rejeter par colère, par révolte, par envie de changement (etc) ne conduit pas nécessairement à la sérénité, à l'émancipation et à l'optimisation de la Nature. Cette ère du Verseau est pour le moment « balbutiante », elle fait ses premiers pas ! Ne l'oublions pas ! Accueillons donc cette nouvelle ère avec plaisir, mais sans pour autant oublier ce qu'il avait de bon avant !
G.Attewell
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