Et si la Magie existait vraiment ?
Est-il envisageable d'imaginer que ce que nous voyons dans les films fantastiques pourrait être possible ? Pouvons-nous nous dire que la Magie, tel qu'elle que nous la concevons aujourd'hui, pourrait nous permettre de réellement jeter des sors extraordinaires ? Pourrait-elle nous permettre d'avoir un impact sur la matière, quelque chose de concret, de visuel, de perceptible ? Quelque chose à caractère réaliste, et non juste invisible, et/ou relevant uniquement de la croyance en la chose ?

"Shadow Magic - Deep Magic School" par Fesbraa Dawsetf
Dans cet article, je vais vous faire part d'une réflexion personnelle. Une réflexion qui je pense pourrait bien faire « jaser » le milieu de la Magie (en bien comme en mal d'ailleurs). Cette réflexion consiste à émettre une hypothèse (soyons un tant soit peut critique), une hypothèse qui postulerait qu'il serait possible, en usant de la Magie, d'avoir un impact sur la matière, d'agir sur la nature.
Bien entendu, quand je pense et propose cela, j'articule la chose depuis une vision très personnelle de ce qu'est la « Magie » ; et, tout cela est pensé dans un cadre précis, cadre que je vais définir soigneusement tout au long de cet exercice écrit (pour comprendre quel est ma « conception » de la Magie, je vous invite à lire cet article : « La Magie, une brève introduction »).
Des forces invisible et non rationnelles :
Par essence, la Magie est pour moi une chose non rationnelle. Il est difficilement possible (voire même impossible) de concevoir scientifiquement la Magie. Je sais que nous baignons dans l'ère de la raison et du sens critique (à outrance je trouve), et que certains ésotéristes cherchent à user de la méthode scientifique pour tenter d'observer et expliquer ces phénomènes ; mais je pense, sans que cela soit une totale impasse, que cette direction ne pourra que soulever encore plus de mystères (ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi), mais n'apportera jamais de réponse « matérialiste » définitive sur ces choses là.
J'aborderais donc la chose depuis un point de vu purement ésotérique, donc irrationnel à la base. Ma position, soyons franc, n'est pas (et n'a jamais été) de prouver que l'ésotérisme existe et qu'il est possible de l'expliquer par la raison et la science. Dans cette affaire, la place de la raison, pour moi, reste celle d'un outil permettant de vivre les pieds sur terre, à l'intérieur d'un univers fait de mystères (la raison est donc ce qui permet, en bonne partie, de ne pas « perdre la boule »).
Ainsi, quand je parle de Magie, je parle d'une voie qui permet d'apprendre à entrer en communion avec les forces invisibles qui animent la Nature (et pour faire le lien avec mon parcours personnel, je parle notamment de « Magie naturelle » ; c'est-à-dire de celle qui a pour but de nous faire rentrer en lien, par et dans la matière, avec ces forces). Ces forces invisibles ont une existence métaphysique. D'une certaine manière, il est possible de dire qu'elles contribuent, de part leur nature, à animer le monde manifesté (notre monde matériel). Elles sont vivante, intelligente (etc) ; nous pouvons donc dire qu'elles ont des volontés, des motivations (etc).
Nous allons parler de ces forces là ! Et nous allons tenter de voir comment le « Magus » peut, grâce à la Magie, « sympathiser » avec ces forces et s'en servir (en respectant l'ordre naturel) tout en ayant un impact concret.

Wandering wizard par The Kupikimijumjum
L'homme intercesseur :
Dans la pratique de la Magie (tel que je la conçois), l'homme ne sert que d'intercesseur entre l'invisible et le visible. Il n'a pas de pouvoir au sens « égotique » du terme. Si l'on peut dire que des pouvoirs lui sont conféré lorsqu’il opère, il n'en possède pas en tant qu'individu incarné (tout lui est « prêté » par la Nature, selon la volonté de l'éternel).
Nous pouvons donc imaginer que dans l'acte magique, l'être humain est le médiateur, celui qui va dialoguer avec les forces invisibles afin de leur demander des « services ». N'oublions pas que, toujours selon ma vision de la Magie, on n'impose pas sa volonté à la Nature. On rentre en lien avec l'invisible pour déposer une demande. Celle-ci, en fonction de tas de facteurs pour la plupart inexprimables et inexplicables, sera exhaussée ou non (tout l'art d'être un « bon Mage » est justement d'avoir la finesse de sentir quand la Nature sera favorable ou non à l'exhaussement d'une demande. Mais cela ne passe pas par l'ego) !
Ainsi, je pense qu'il existe une chose tel que la Magie (mon vécu peut en témoigner), mais elle ne fonctionne pas nécessairement comme on le pense de manière commune (et, de plus, ajoutons qu'il existe beaucoup d'écoles différentes). Et si il existe donc bel et bien une Magie, cette dernière existe aussi selon des « conditions » faisant que celle-ci sera fonctionnelle ou non.
Ce qui va m'intéresser ici est la qualité de l'intercesseur (donc de l'être). Car si il existe des conditions permettant l'exhaussement de l'acte magique, être humainement le plus pur possible en est une ! Celui qui désir opérer magiquement doit, si il veut que cela marche en accord le plus parfait avec la Nature, être purifié de son « épaisseur égotique ». Il doit retrouver un ego adapté, et au service de l’éternité. En terme général, plus l'ego est transparent, plus l'acte magique opère avec justesse (et nous sommes bien d'accord pour dire que lorsque nous agissons en ce sens, nous sommes sur un sentier de remonté qui nous motive à agir pour l’équilibre de la Nature).
Des considérations magico-neuropsychologique :
Qu'est-ce qui fera en sorte qu'un être humain sera un bon Mage, un bon intercesseur entre la matière visible, et les forces qui se cachent derrière cela ? Et bien selon moi, c'est avant toute chose la « configuration mentale » (le « mindset ». Voici officiellement le premier anglicisme du blog ! Champagne !).
D'un point de vu « cognitiviste », nous pouvons affirmer sans trop se tromper que la vie d'un être humain, qu'elle soit intérieure ou extérieure, conditionne sa vision des choses. Ainsi, le cerveau va se construire en fonction de tout ce vécu. Nous pouvons alors dire que cela va faire apparaître une « architecture cognitive » qui définira comment l'être humain (de part sa vision des choses conditionnée par cette « architecture cognitive ») agit, se comporte, etc (je fais ici un très bref résumé de ma pensée afin de ne pas remplir ce papier de trop de détails, mais vous vous doutez bien que cela est bien plus dense que ce qui a été présenté ici).
Le propos est donc de dire que les croyances définissent la vision que l'on a des choses (et tout le monde a des croyances, même ceux qui prétendent ne « croire en rien ». Pour éclairer mon propos sur les croyances, je vous invite à lire l'article : « Voir pour croire ? Ou croire pour voir ? »). A partir du moment on l'on accepte cela, on accepte donc notre vision des choses, et si notre vision des choses est aussi « ésotérique, spirituelle, magique », etc ; alors notre cerveau, comme un radar, sera équipé pour détecter cela partout dans la Nature. Nous aurons donc une appétence à voir ce qui relève du magique (etc).

Lightning bolt par 0oki
Enfin, si en plus de cela, nous nous nettoyons intérieurement afin de devenir le plus pur possible (de désépaissir cet ego qui empêche le contact avec l'origine), nous allons découvrir réellement ce qu'est une « vision du monde magique » (j'espère que vous comprenez le sens de mes propos, ce n'est pas si simple a expliquer). En sommes, une configuration mentale incluant le magique, le spirituel (etc), plus un travail intérieure permettant la purification de l'ego, donne pour résultat une ouverture massive du champs de conscience et donc augmente considérablement les chances de voir concrètement la Magie œuvrer dans notre vie.