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Sophia, mon amour


Elle pourrait être ma femme, l'est-elle secrètement ? Elle m’habite et me nourrit, me câline et me chérie, elle est ma seule raison d'être ; elle est l'amour de ma vie, cette Sagesse infinie. La voilà la belle Sagesse, la vrai, la pure, la vertu des vertus ! Parlons-en ! Parlons-en pour ce qu'elle est véritablement ! Et ne discutons pas de ces marchands de mensonges, eux qui la vendent sous des formes travesties ! Allons chercher son secret le plus intime, celui que les hommes ont tant de peine à découvrir. Allons explorer son souffle afin que sa puissance nous emporte !

Ce texte est donc la base, les fondations de ma conception de la Philosophie. Et sur quoi celle-ci est-elle construite ? Sur l'étude des textes des Anciens, mais aussi et surtout sur mon expérience de la vie aussi bien extérieure qu’intérieure. Car oui ! La Nature revêt plusieurs aspects, et celui qui en néglige un fragment ne la connaîtra jamais vraiment (et ainsi ne se connaîtra jamais lui-même totalement non plus).

L'école d’Athènes de Raphaël

Aussi, celui qui est Philosophe, est avant tout un homme adepte de la Connaissance. Je ne parle pas ici de savoir intellectuel, mais de certitudes innées résultant d'un processus philosophico-spirituel faisant émerger en l'être de l'information (pouvant alors être transféré en savoir). La Philosophie doit conduire à cela, elle doit permettre à l'homme de jouir de cette Connaissance vivant en lui, tout en devenant capable de la mettre à disposition, dans le monde des hommes, sous forme de savoirs et d'arts (qui peuvent être divers et variés).

Observons le mot « Sophia » :

Une première lettre « Σ ». C'est « sîgma », l'ancêtre de la lettre « S ». Vient ensuite le « ο », le « omicron », l'ancêtre du « O ». Alors la lettre « psi, φ » apparaît. Arrêtons nous quelques instant sur le sens symbolique de la chose.

Si on se tourne vers l'alphabet hiéroglyphique (qui est une des manières symbolique de comprendre et de concevoir le langage), nous pourrons commencés à voir une interprétation, mais surtout un « sens » (car celui qui cherche à comprendre la Nature, celui-là doit s’atteler à déceler le sens qu'elle insuffle).

Le « S » serpente, il est le symbole de la conscience cherchant à remonter vers son créateur. C'est le désir d'élévation, et d'expression de ce désir d'élévation. Ce désir profond symbolisé par le « S » va pouvoir trouver naissance par la lettre « O », qui elle symbolise justement le canal de la naissance ; le ventre au sein duquel la conscience « élevée » va pouvoir naître. Cette conscience élevée, qu'on peut alors qualifier de « Sagesse » (la vertu des vertus selon Platon), va grandir au sein du « O » en se structurant grâce au sens de la lettre « φ » ! « Psi » symbolise l'esprit, la psyché antique grec (donc l'âme, le souffle de vie). Nous avons déjà ici un sens profond pouvant être décrypté (un sens caché qui ne peut se révéler que par le savoir de nos ancêtres).

Mais continuons, car notre mot n'a pas finit de nous murmurer des merveilles à nos oreilles ! Ce processus continu avec le « iota », le « I ». Cette lettre symbolise la verticalité, et celle-ci dans tous le sens du terme. Verticalité spirituelle, intellectuelle, psychologique, divine, etc. Le « I » nous explique que la Sagesse, en sortant du « ventre de sa mère » (par le « O ») va se verticaliser, va chercher à « tenir debout », à être droite (et donc aussi juste, ordonnée, équilibrée, adaptée, etc). Tout cela afin de terminer sa course en « alpha », c'est-à-dire le « A » qui représente le divin qui descend sur le monde (l’énergie primordiale qui vient s'exprimer ici-bas. Le « A » est le début de toute chose, le mouvement premier, le commencement).

En réalité, dans « l'exégèse du mot » Sophia (Σοφíα), nous pouvons trouver l'intégralité du processus philosophique de la Nature (nous pourrions alors aussi parler de « processus philosophal »). Une volonté de s'élever vers le plus haut dans le but de renaître sage et de pouvoir le vivre dans le monde. Voilà en tous les cas ma manière de voir la chose, et c'est celle-ci que je vous propose.

Philosophia de A.Dürer

La Philosophie, ou l'art d'élever sa conscience :

Nous nous trouvons ici dans un processus d'élévation de conscience. La Philosophie est une manière de regarder la Nature, et de se regarder soi-même, avec l’œil du contemplatif et de l'étudiant. C'est chercher à comprendre la Nature pour mieux se comprendre soi-même, et réciproquement. C'est sentir que derrière la matière, il existe une vérité plus profonde que seul la Sagesse pourra me permettre de voir. C'est pour cette raison que j'ai tenté ici de percer à jour le sens du mot « Sophia ».

Certes, nous pouvons discuter du mode d'interprétation, de la « façon de faire ». Mais le sens profond reste selon moi intouchable. Nos ancêtres l'avaient compris, ils l'ont écris, enseigné, partagé ! Certains ont même voulu bâtir le monde des hommes à l'image de cette Sagesse qui anime la Nature.

Aujourd'hui, le mot « Philosophie » a été kidnappée par les idéologues ; ces gens bien trop occupés à inventer des concepts pour satisfaire leur ego, plus que de chercher sincèrement à comprendre la Nature et l'univers. Renouons avec le sens profond de ce qu'est la Philosophie véritable, celle que les anciens de l'antiquité ont voulu nous léguer ; et ne nous laissons pas pourrir l'esprit par des vanités égotiques qui ne mènent qu'à une seule chose : « la catastrophe » !

De l'impact de la Philosophie sur la vie incarné :

Pour finir, je tiens à soulever l'importance de l'aspect pratique, donc effectif, de la Philosophie sur le monde matériel. En effet, l’élévation de la conscience par le bais d'un parcours philosophique, doit mener à l'accomplissement, dans la matière, d'actes de pensés et d'expressions servant l'évolution harmonieuse de l'humanité, et de la Nature.

La Nature, dans son essence, use de sa force vitale pour croître. Il en est de même pour l'homme. Ainsi, les récoltes « philosophales » doivent conduire à la croissance (du monde des hommes et de la Nature). Chez l'humain, cela passe par l'action concrète, dans sa vie, d’accomplissements et de réalisations en accord avec sa Nature profonde, son « essence », son « Soi » (qui se découvre par un processus de connaissance de soi).

Homère (jeune et non aveugle), dit "le poète", père de la Philosophie en mosaïque

La Philosophie n'est donc pas de la « masturbation intellectuelle » qui enferme l'homme dans sa « tête ». C'est une tradition amenant l'humain à se développer tant sur le plan intérieur (spirituel, psychologique, etc), que sur le plan extérieur (dans le monde, dans le concret, etc). Cette « doctrine », certes, use du mental pour œuvrer, mais elle doit impérativement toucher l'intégralité de l’être ; sans cela, elle ne peut produire de réels effets.

G.Attewell

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