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Picatrix, Ghâyat al-hakîm « Le but du sage », brève introduction


Fragment d’un manuscrit du Picatrix (Ce fragment date du XIVe siècle et fut longtemps conservé à la bibliothèque piariste de Podolínec, dans le nord de la Slovaquie. Il est aujourd'hui conservé dans les collections de la Bibliothèque nationale de Slovaquie)

Philosophie du texte :

Pendant de nombreux siècles, on a pensé que l‘auteur de cet ouvrage était l’astronome Abu al-Qassim al-Majriti (m. 1007), or aujourd’hui il devient avéré que le véritable auteur du livre est le mystique Maslama al-Qurtubi. Son désir était de transmettre, par une méthode, un chemin capable d’atteindre les plus hautes sphères divines. La magie du Picatrix découle d’une connaissance suprahumaine, elle appelle l’adepte à une compréhension entière des phénomènes de l’univers afin de maitriser l’ensemble des intrications des éléments constituants le monde manifesté. La pénétration des arcanes de l’univers s’acquiert grâce à une assiduité intellectuelle liée à une pratique, dans lesquelles la sérialité du réel est perçue comme une émanation platonicienne provenant de la Source divine. Comme toute magie, la Loi de la sérialité s’agence selon deux principes antagonistes, qui, en fait, structure toutes les relations du monde invisible : sympathie et antipathie. Une trame invisible s’élabore grâce à ces deux pôles contraires dont les rapports entre les éléments s’apparentent à l’attraction et la répulsion connue physique, et en chimique. C’est la raison pour laquelle la philosophie du Mage du Picatrix est une Connaissance de la Loi universelle cachée derrière les apparences, c’est-à-dire que le texte nous dévoile la structure vibrante du monde invisible qui manifeste sa présence à travers les phénomènes visibles. En conséquence, le Mage-philosophe tend vers une science naturelle à laquelle il dévoile aux adeptes les consonances et les dissonances de l’énergie de la trame qui n’apparaît pas au premier regard.

« Et ces choses sont difficiles à comprendre par l’intelligence rationnelle et se cachent à la vue par leurs similitudes, (…), et cette science est très profonde et très difficile à comprendre. » (Picatrix, livre I, chap. 2, alinéa 1)

Quel est donc ce but à quoi nous invite le Picatrix ? La perfection. Perfection des caractères moraux, perfection de l’âme afin qu’elle puisse s’approcher du divin créateur, et enfin perfection des connaissances intellectuelles et pratiques. Cette perfection s’approche des « vertus » élaborées par la philosophie antique.

« Et tout ce que nous avons dit dans ces développements, nous ne l’avons dit que pour aiguiser l’intellect et éclairer l’intelligence parce que les paroles et les raisonnements précédents sont les images spirituelles et les paroles qu’Adam reçoit du Seigneur Dieu. Elles ne peuvent être comprises que par les sages qui ont travaillé avec foi dans les sciences et ont compris comment sont les êtres, en atteignant la vérité. » (Picatrix, livre I, chap. 7, alinéa 4)

L’acte du Mage-philosophe tend donc vers le divin Bien, ce qu’il désire avant tout c’est d’être un Sage parfait dont l’art consiste à manipuler l’énergie universelle à bon escient. Tout comme les artisans manient les produits de la nature pour obtenir des objets manufacturés, tout comme le Mage-philosophe manœuvre consciemment l’énergie universelle transmise par les étoiles et présente dans chaque élément matériel. Cette énergie universelle se diffuse à travers la trame. Pour le Picatrix, ce sont les étoiles qui diffusent sur le plan terrestre le flux divin. La source historique de ces concepts est à chercher en Mésopotamie, c’est par l’intermédiaire de l’école de Harran, qui fut très actif au Moyen-Age, que les sciences des astres arrivèrent en Terre d’Islam. Le polymathe Al-Kindi, IXe siècle après J.-C., a d’ailleurs écrit un ouvrage, « De radiis », dont l’influence se fait sentir jusqu’à aujourd’hui dans la magie, dans lequel l’auteur tente de nous expliquer la science magique. Pour Al-Kindi, le réel est entièrement constitué de « rayons », c’est-à-dire des impressions causées par un élément et qui agisse sur un autre, ce qui créé un univers d’interdépendance et interrelié par des canaux naturels, et, ce depuis les plus hautes sphères spirituelles jusqu’à la plus basse sphère matérielle. Mais si certaines de ces opérations sont manifestes, il y en a d’autres qui restes cachées, nous dirions occultes aujourd’hui. Al-Qurtubi suit donc la voie du philosophe Al-Kindi, un vrai Sage c’est un savant qui connaît toutes les intrications des deux mondes, autrement dit le monde visible et le monde invisible. Ils répondent à une question qui reste encore d’actualité, qu’est-ce que l’occulte ? Il s’agit d’une connaissance naturelle qui n’a pas encore été dévoilée, autrement dit comprise. Cette philosophie naturelle où la magie à pleinement sa place prend source également auprès de l’école antique d’Alexandrie, notamment dans l’Hermétisme. Dans le traité X, « la Clé, Hermès Trismégiste à son fils Tat », Hermès apprend les secrets de l’univers à son fils Tat, celui-ci comprend le secret puis il déclare :

« Tu nous as conduits, ô père, à la contemplation du bien et du beau, et cette contemplation a presque sanctifié l’œil de mon intelligence, car elle n'est pas comme les rayons de feu du soleil qui éblouissent et font fermer les yeux ; au contraire, la contemplation du bien augmente d’autant plus la puissance du regard qu’on est plus capable de recevoir les flots de la splendeur idéale. C’est une clarté vive et pénétrante, inoffensive et pleine d’immortalité. Ceux qui peuvent s’en abreuver entrent souvent, en quittant le corps, dans la vision bienheureuse, comme nos ancêtres Ouranos et Kronos. Puissions-nous leur ressembler, ô père ! »

Nulle théurgie dans le Picatrix, c’est une sagesse enseignée qui se veut labor et oratoir à l’image de l’adage alchimique. Nous pouvons dégager de ce texte une divine sagesse atemporelle dont les Sages anciens n’ont cessé d’évoquer.

Le flux divin :

Depuis la plus haute sphère céleste jusqu’à notre terre, le flux circule sur plusieurs plans de densité, et son intensité varie en fonction de l’alignement des concordances sympathiques qui s’articule sur la trame. Apprendre à reconnaître les nœuds énergétiques bénéfiques, à commencer par les astres, les planètes et les luminaires revient à acquérir le maximum d’efficacité dans les opérations. Le Verbe divin créateur, imagé par une Lumière, imprègne la dimension de la matière en diluant son flux énergétique, du plan subtil proche de Dieu au plan le plus lourd, celui où nous nous trouvons, tout en amenant à la Vie des êtres de lumière qui animent les différentes sphères célestes. Ces êtres de lumière, des Anges, naviguent dans une dimension très subtile à laquelle répond la course des astres au sein de notre monde dense de la matière. L’objet fondamental du Picatrix est d’instruire au lecteur comment déterminer le temps astrologique approprié pour contacter ces esprits célestes, puis en condenser l’essence en les induisant dans un talisman créé avec des matériaux sympathiques. De cette manière, le talisman est imprégné de cette énergie spirituelle de sorte que le dessein du praticien correspond à l’intention avec laquelle le talisman a été façonné. Le talisman contient le pouvoir de l’esprit, de l’Ange, qui y est infusé. Cette approche talismanique implique des rituels, dans lesquels l’incitation à l’esprit est encouragée par l’utilisation de divers matériaux, notamment des pierres, des minéraux, des plantes ou des animaux, qui sont en syntonisation avec la sphère céleste de résidence naturelle de l’esprit. Lorsque nous considérons la magie sympathique et ses influences invisibles, puis visibles après coup, il est envisagé que toute implication psychique influence l’opération. Autrement dit, lorsqu’une personne accomplit un acte de magie, son état d’âme consonne avec les êtres du monde invisible.

Toutes émotions, toutes pensées ou encore tous désirs se manifestent dans le monde invisible comme revêtu d’un corps qui lui correspond, nous ne pouvons nous cacher aux êtres invisibles puisque nos énergies psychiques possèdent un corps densifié, et ces mêmes corps marchent sur un plan dont la nature lui est similaire. Ainsi, les êtres invisibles perçoivent nos énergies comme un masse corporelle chargée d’une qualité particulière d’énergie, en conséquence, nous appelons inconsciemment des entités qui syntones avec nous en ce monde. L’importance de la purification de l’âme, la catharsis, tient une grande place dans le Picatrix à cause de ce fait. A côté de cette notion énergétique, il nous faut savoir également qu’un état d’âme de nature dense et opaque, telle la haine ou la colère par exemple, nous empêche de pénétrer dans les plus hautes sphères. C’est ce qu’enseigne les deux philosophes néoplatoniciens, et théurges, de l’Antiquité Proclus et Jamblique, la catharsis est une discipline de l’âme afin de gravir les hiérarchies célestes.

« Un sage du nom d’Atharbary, à propos des opérations des sages dans les réceptions des forces des planètes, pour autant qu’il les a trouvées dans les livres des anciens sur les opérations magiques, dit qu’il faut observer ceci : « Quand tu veux parler à une planète ou lui demander quelque chose qui t’es nécessaire, purifie d’abord et principalement ton cœur et ta foi à l’égard de Dieu ; prends bien soin de ne croire en aucun autre ; purifie ensuite ton corps et tes vêtements de toute souillure. Après quoi, observe de quelle nature est la planète à laquelle ta demande est appropriée. Quand tu voudras parler à la planète à laquelle ta demande est assignée en propre, revêts-toi de vêtements teints aux couleurs de la planète ; soumets-toi ses fumigations et prie avec ses prières. Tu feras tout cela quand la même planète restera dans ses dignités et dans les dispositions évoquées plus haut, dont l’observation te permettra d’arriver à ce que tu veux atteindre. » (Picatrix, livre III, chap. 7, alinéa 1)

L’ordre des planètes est celle des chaldéens, l’association entre les éléments liés aux planètes sont en nombres infinis mais l’ouvrage donne des listes très précises afin de se servir correctement du flux divin :

SATURNE

Elle concentre en elle les sciences profondes ; la connaissance des propriétés secrètes des éléments ; parmi les langues l’hébreu et le chaldéen (langue les plus anciennes) ; parmi les parties extérieures du corps, l’oreille droite et parmi les intérieures, la rate (bile noire, mélancholia) ; parmi les métiers, travaille de la terre (minier, laboureur, etc.) pari les saveurs, les choses au mauvais goût ; parmi les lieux, les montagnes noires, les ruisseaux obscurs, les fossés ; parmi les pierres, l’onyx, le diamant, la magnésie, la marcassite dorée ; parmi les métaux, le plomb, le fer ; parmi les arbres, le palmier, le sureau, le chêne, la vigne ; parmi les plantes aromatiques, l’aloès, la myrrhe ; parmi les aromates, la cannelle et le storax, parmi les animaux, les chameaux noirs, les porcs , les singes, les ours, les chiens et les chats ; parmi les oiseaux, les grues, les autruches, le grand-duc, le corbeau ; parmi les couleurs, la couleur noire et grise.

JUPITER

Planète qui gouverne les lois et la législation ; planète de la Sagesse, l’interprétation des songes ; parmi les langues, le grecque ; parmi les parties extérieures du corps, l’oreille gauche et parmi les intérieures le foie ; parmi les saveurs, les douces ; parmi les lieux, tous les lieux clairs, purs et sacrés ; parmi les pierres, l’émeraude, le béryl et le cristal ; parmi les métaux, l’étain et l’oxyde de zinc ; parmi les arbres, les noyers, les aveliniers, les pins, les pistachiers ; parmi les plantes, la menthe blanche ; parmi les plantes aromatiques, le safran, le santal jaune, le musc, le camphre et l’ambre ; parmi les animaux, les moutons, les cerfs et les gazelles ; parmi les oiseaux, les paons, les coqs, les colombes, les cailles ; parmi les couleurs, le rouge tirant vers le blanc.

MARS

Planète dédiée aux sciences naturelles ; parmi les langues, le perse ; parmi les parties extérieures, la narine droite et parmi les intérieures la bile d’où viennent la colère et la chaleur ; parmi les saveurs, le chaud et le sec ; parmi les lieux, les camps, les lieux fortifiés, les lieux de défense ; parmi les pierres, l’agate et toutes les pierres rouges ; parmi les métaux, le souffre, le naphte, le verre, le bronze rouge ; parmi les arbres, le poivrier, le pin, la scammonée, le cumin, le laurier ; parmi les aromates, toutes celles qui ont une mauvaise nature ; parmi les animaux, les vipères, les scorpions, les souris ; parmi les couleurs, le rouge soutenu.

SOLEIL

Planète dédiée à la philosophie et aux augures ; parmi les langues, le gaulois ; parmi les parties extérieures du corps, les yeux (normalement, dans les textes de magie arabe, il s’agit de l’œil droit. Le texte latin parle des yeux) et parmi les intérieures, le cœur ; parmi les saveurs, le gras et le doux ; parmi les lieux, les grandes cités ; parmi les pierres, le rubis, l’agate et la céruse ; parmi les métaux, l’or ; parmi les plantes, le crocus, la rose et les olives ; parmi les plantes aromatiques, la gomme-laque ; parmi les animaux, les chevaux, les béliers, les vaches et les bœufs ; parmi les oiseaux, les faucons et les aigles ; parmi les couleurs, le jaune d’or.

VÉNUS

Planète dédiée à la poésie, la musique et les chants ; parmi les langues, l’arabe ; parmi les parties extérieures du corps, la narine droite (déjà énoncé pour Mars, le texte latin parle de la même partie) et, parmi les intérieures, l’estomac ; parmi les saveurs, toutes les saveurs douces, parmi les lieux, les mauvais lieux ; parmi les minéraux, le lapis-lazuli, le carbonate de plomb, le corail et la malachite ; parmi les plantes aromatiques, le musc et l’ambre ; parmi les animaux, les brebis, le cerf et les lèvres ; parmi les oiseaux, les perdrix ; parmi les couleurs, le bleu foncé.

MERCURE

Planète dédiée aux savoirs, à l’ensemble des savoirs humains ; parmi les langues, le turc ; parmi les parties extérieures du corps, la langue et, parmi les intérieures le cerveau et le cœur ; parmi les saveurs, l’âcre ; parmi les lieux, la maison de prédication ; parmi les pierres, le vif-argent ; parmi les plantes, le roseau, le coton et le lin ; parmi les animaux, les loups ; parmi les couleurs, le bleu et le mélange de couleurs.

LUNE

C’est la planète qui reçoit les puissances des planètes et les répand dans le monde ; parmi les langues, l’alémanique (langue germanique) ; parmi les parties extérieures du corps, l’œil gauche et, parmi les intérieures le poumon ; parmi les pierres, la perle, le cristal, l’azur et la marcassite ; parmi les métaux l’argent ; parmi les lieux, les sources d’eau, les lacs et les marais ; parmi les plantes aromatiques, le gingembre et le poivre ; parmi les animaux, les mulets, les ânes et les lièvres ; parmi les couleurs, le mélange de jaune et de rouge.

Hymnes aux luminaires :

Les Sigils des Sept Planètes, tirés du Picatrix dans sa version latine

Dans l’ancienne Cité de Harran, en Turquie actuelle, vivait une population que les chroniqueurs ont dénommé « sabéen ». Les sabéens témoignent d’une convergence dans leur croyance de plusieurs courants, d’une part il y a une origine mésopotamienne, et d’autre part une origine grecque liée au néoplatonisme et au pythagorisme. Les sabéens ont laissé de nombreuses traces dans l’ésotérisme islamique. Plusieurs auteurs du Moyen-Age témoignent de l’existence de temple « astrologique » dans cette Cité. Al-Mas’udi écrit vers 943 après J.-C. son fameux ouvrage, Les prairies d’or, dans lequel il affirme : « Le temple de Saturne est un hexagone ; le temple de Jupiter, un triangle ; le temple de Mars, un rectangle ; celui de Vénus, un triangle inscrit dans un carré ; le temple de la Lune est octogonal. Ces (temples) comportent, pour les sabéens, des symboles et des mystères qu’ils gardent cachés ». En plus de ces sept temples astraux, il y en avait d’autres. L’exposé et l’ordre des temples coïncidaient avec les Intelligences (Anges) développées dans la philosophie néoplatonicienne et la connaissance astronomique de ce temps. Pour chaque Intelligence, des hymnes étaient chantés, c’est ce que nous retrouvons dans les hymnes rapportés par l’auteur du Picatrix avec une adaptation particulière dédié uniquement aux Sept Planètes. Nous allons en extraire deux, l’hymne au Soleil et l’hymne à la Lune.

SOLEIL

« (…) tu rendras le Soleil favorable en le plaçant à l’ascendant, et ce à son jour et à son heure. Revêts-toi de vêtements de roi, soyeux, jaunes et mêlés d’or ; pose sur ta tête une couronne d’or et passe à ton doigt un anneau d’or (…) ». Après une longue préparation et un rituel bien ordonné, on invoque :

« Toi qui es la racine du ciel, toi qui es au-dessus de toutes les étoiles et de toutes les planètes, toi qui es saint et honoré, je te demande d’exaucer ma prière, de m’accorder la grâce et l’amour de tel roi et de tous les autres rois. Je t’en conjure, par celui qui te donne lumière et vie. Tu es la lumière du monde. Je t’invoque par tous tes noms : Yazemiz en arabe, Sol en latin, Maher en chaldéen, Lehuz en roman, Azaz en indien. Tu es la lumière du monde et son éclat ; tu te tiens au milieu des planètes. C’est toi qui, par ta vertu et ta chaleur, produits la génération dans le monde, toi qui es élevé dans ta position. Je te demande, par ta hauteur et ta volonté, de daigner m’aider à ce que tel roi et tous les autres rois de la terre ma placent dans une position élevée et sublime, et que j’aie domination et hauteur, comme toi qui es le maître des planètes et des étoiles, et de qui elles reçoivent lumière et éclat. Je te demande, toi qui es la racine de tout le firmament, d’avoir pitié de moi et d’être attentif aux prières et demandes que je t’aie faite. »

LUNE

« (…) Tu auras devant toi un encensoir d’argent. Au quatorzième jour du mois lunaire, c’est-à-dire quand la Lune se trouve au-dessus de la Terre et est regardée sous de bons aspects par des planètes favorables, lave-toi, tourne ton visage vers elle et dis : « Que Dieu te sauve, Lune, maîtresse bienheureuse, fortunée, froide et humide, régulière et belle. Tu es la tête et la clé de toutes les autres planètes, légère dans tes mouvements, toi qui as une lumière éclatante, maîtresse d’allégresse et de plaisir, de bons mots, de bonne réputation, de royaume fortuné. Tu es celle qui aime la religion, qui pense les choses du monde, pleine de subtilité dans tes pensées (…). Tout dans ce monde est embelli du moment que tu es belle, et mis à mal du moment que tu es mise à mal. Tu es le début des choses et leur fin. Tu as plus de noblesse et d’honneur que toutes les planètes. C’est pourquoi je te fais cette demande. Et je te conjure par Celan, l’ange que Dieu a placé avec toi pour réaliser tous les effets, d’avoir pitié de moi, d’accueillir ma demande, et, par l’humilité que tu as envers notre Seigneur de grandeur et envers son règne, de me faire bon accueil dans ce que je te demande et pour quoi je te prie. J’invoque par tous tes noms, Zamahyl, en grec, Cerim en indien, Celez en roman, pour que tu accueilles en ce lieu mes requêtes. »

Daniel Shoushi

Auteur du livre : Émergence, Présence, conscience et nature du réel. Édition Orphélya (cliquez ici pour vous le procurer)

https://www.orphelya.com/

Mes remerciements vont à mon ami Daniel pour nous partager sa vision, son expérience, et sons avoir ! (Guillaume Attewell)

Bibliographie :

- Béatrice Bakhouche, Frédéric Fauquier et Brigitte Pérez-Jean, Picatrix, un traité de magie médiéval, Edit : Brepols

- Jean-Charles Coulon, La magie en terre d’Islam au Moyen-Age, Edit : CTHS

- Jean-Patrice Boudet, Anna Caiozzo, Nicolas Weill-Parot, Images et magie, Picatrix entre Orient et Occident, Edit : Honoré Champion

- A.-J. Festugière, La révélation d’Hermès Trismégiste, Edit : Les Belles Lettres

- A.-J. Festugière, Hermès Trismégiste, Tome I, II, III et IV, Edit : Les Belles Lettres

- Paolo Scarpi et Michela Zago, Ermetismo ed esoterismi, Edit : libreriauniversitaria.it

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