Pour une nouvelle ecclésia
Le retour des velléités théocratiques se fait ressentir plus que jamais. Islam politique et pouvoir temporel catholique se rappellent à nous. En France, de nos jours, cette réalité est difficile à disséquer car le spirituel est passé à la trappe. Le mode de pensée actuel rend quasi impossible la possibilité de réfléchir sagement cette problématique, chose que nous allons tenter de faire malgré tout.
Introduction :
Disons le tout de suite : revenir à une théocratie quelle qu'elle soit serait un retour en arrière, une régression. Pour ma part, je ne désire pas de théocratie catholique, ni islamique, ni scientiste (qui sont les trois dogmes les plus présent du moment). Je ne souhaite pas de retour à ce mode de gouvernance qui, comme le disait Platon, est déjà une déviance dans le cycle de la vie de la république.
Comprenons-nous bien, quand un pouvoir religieux règne sur une nation, c'est que le spirituel n'est plus à sa place. Ce dernier doit rester en retrait du monde, toujours accessible sans jamais venir perturber le cours des choses, mais plutôt veiller au grain depuis son espace intemporel. Ceci est bien représenté par la place des mages dans la saga « The Witcher ». Nous trouvons aussi cela dans « Star Wars » avec les Jedi, en marge veillant au bon équilibre du monde, ou encore avec les Istari dans l'univers de Tolkien. Les sages conseillent les gouvernants, mais ne prennent jamais leur place.
Le spirituel ne doit pas devenir un pouvoir politique. Dès qu'il le fait, c'est le début du dogmatisme. A l'époque celtique, racine de notre civilisation occidentale, les rois et reines étaient accompagnés de leurs sages qui les aidaient dans leur tâche, sans jamais prendre leur place. Nous retrouvons cette logique avec le roi Arthur toujours accompagné de son mage Merlin. Donc, une bonne fois pour toute : le rôle de la spiritualité est de préserver l'équilibre du monde en arrière plan.
Le problème actuel :
De nos jours en France, certains rêvent d'établir un état islamique en France, et d'autres veulent un retour de l'église théocratique. Ni l'un ni l'autre n'est bon. Les pseudo-musulmans désireux d'imposer une théocratie islamiste sont des dangers publiques, tout autant que les catholiques intégristes qui veulent le retour d'une politique chrétienne (deux mots qui ne vont pas ensemble à la base).
Si on suit notre tradition, on ne peut désirer cela. On doit se souvenir de l'ordre naturel des choses (que R.Guénon a bien expliqué) : une autorité spirituelle qui reste à sa place dans l'intemporel, et un pouvoir temporel qui lui est préposé à la gouvernance, épaulé par les sages. A mon sens, il n'y a que de cette façon qu'on pourra remettre un équilibre sain en France. C'est d’ailleurs cet équilibre qui fonda notre pays au début du moyen-âge. A cette époque, le roi gouverne, et l'église est en retrait l'accompagnant dans sa tâche. C'est plus tard que cette dernière se fourvoya, et devint politique (ce qui marqua la fin de son autorité spirituelle légitime).
Concernant l'islam, la chose est simple : cette religion/tradition n'est pas occidentale, et de ce fait ne peut pas être légitime de prendre le pouvoir, ni de remplacer notre tradition. On peut parfaitement offrir aux musulmans une place dans notre pays, mais jamais nous devons laisser leurs branches déviantes imposer leurs règles sur notre sol. Ceci est d'ailleurs valable pour toute tradition étrangère à la notre.
Face à cela, nous pouvons légitimement réclamer le retour d'un sacerdoce spirituel pour recadrer tout ceci. Alors, si une nouvelle « église » devait se former, elle devra tenir compte des règles qui sous-tendent l'ordre naturel du monde, et non viser le pouvoir politique. Je ne serais bien sûr pas contre une nouvelle église, mais uniquement si celle-ci reste à sa place, place qui d'ailleurs est actuellement occupée par la Franc-Maçonnerie... Car oui, cette société secrète (qui ne l'est plus tant que ça) conseille les puissants dans l'ombre, sans avouer qu'elle le fait. Au final, elle fait ce qu'un ordre spirituel légitime devrait faire, en l'avouant quant à lui.
Comment se sortir de là :
Si l'on fait partie de cette caste des « Istari » (les sages, les érudits, etc) malheureusement éclatée actuellement, nous devrions réfléchir à ces problèmes. Il faut réclamer un nouveau sacerdoce, le fabriquer si il le faut. Quand Jésus demanda à Pierre de « bâtir une église », il lui demanda précisément cela : de bâtir une assemblée de sages capable de préserver la présence de Dieu, et maintenir l'équilibre du monde. Il ne lui a pas demandé de construire une théocratie politique et dogmatique. C'est ce que je pense en tout cas.
En France, notre pays, nous devons reformer ce sacerdoce. Il faut que les sages, hommes comme femmes, se retrouvent pour faire valoir légitimement cela. Dieu seul sait comment cela pourra se faire. Moi, je n'en sais rien, je ne suis qu'un homme. Ceci étant, j'ai à cœur de lancer cet appel, de propager ce message : retrouvons-nous autour de la divinité suprême, réaffirmons la vraie sagesse spirituelle, et reformons ensemble un sacerdoce avec ceux qui en sont capable.
Si nous visons sérieusement la sagesse, nous savons qu'il n'y a qu'une Lumière (Dieu) pour nous guider, et que nous en sommes garant ici-bas. Ceux qui l'ont rencontré savent l'importance de préserver sa présence dans le monde. C'est à eux que s'adresse ce message. C'est à eux que je parle. Tous ceux qui l'ont expérimenté au plus profond de leur quête mystique savent que cette Lumière se fait connaître d'une seule et unique façon : par sa vibration (le Verbe, le Christ, le Logos, la Parole, etc). Si vous comprenez ça, que vous l'avez vécu en vous, vous êtes réellement des éveillés. Retrouvons-nous, tel est mon intention. Le Divin nous montrera le chemin.
La France est une terre très spéciale, avec une histoire sans pareil. Nous avons le devoir de la protéger, de la préserver ; car les sbires du Diable veulent la détruire. Ils savent que sur ce sol français la Lumière peut (et va) rejaillir. Et bien entendu, ils ne le souhaitent pas. C'est à nous de combattre ce fléau, par la seule force de la spiritualité authentique. Si nous voulons une nouvelle ecclésia, il faut la bâtir. Que la Lumière divine et éternelle nous entendent et nous rassemble !
G.Attewell