Religion, un mot, plus de sens
Pardonnez-moi cette introduction qui peut-être semblera déplacée, mais je bouillonne mentalement face à ces impostures qui se propagent sur le sens profond de certaines choses. Et comme j'ai à cœur d'apporter de la « rectification » (c'est-à-dire de la verticalité au vivant), je ne peux que m'affairer à écrire cet article ! Chacun est bien sur libre de voir dans mes écrits ce que bon lui semble, mais j'espère que les plus fins d'esprits entendrons les paroles de la Nature. Mon travail est de déposer ce qui selon moi doit être su, dans le but d'aider les pèlerins, les marcheurs, ceux qui cherchent la montagne sacrée.
Quand aujourd'hui les occidentaux parlent de religions, ils parlent en réalité d'un roman républicain soigneusement orchestré pour détruire toute trace de traditions spirituelles (et l'histoire le prouve). Pour les Français notamment, la révolution de 1789 aura fait ce travail d'extinction de l’Église (déjà bien galvaudée, entre autre grâce à Philippe le Bel). Finalement, parler de religion, lorsqu'on est occidental aujourd'hui, c'est parler avant tout du christianisme et de ses dérives sectaires, guerrières, etc (mais aussi de l'Islam qui, galvaudé, détruit beaucoup en ce moment). C'est dire que l’Église est mauvaise, que Jésus n'a pas existé, que les catholiques sont des gens racistes, politiquement régressifs, anti-progrès, etc. Bref, nous comprenons là qu'en plus de caricaturer la chose, on ne parle surtout plus du tout de spiritualité, d'ésotérisme, etc. Nous sommes là bien loin de la racine des choses, racine qu'encore aujourd'hui on tente de faire disparaître.
Et comme j'en ai marre de lire et d'entendre des âneries sur tout ceci, j'avais envie de vous écrire un article là-dessus (en m'excusant de mes états d'âmes concernant ce sujet). Allons donc voir tout ça de plus près !

Religio, un histoire :
La source du mot « religion » (« religio » en latin) était discutée depuis l'antiquité, et ça l'est encore aujourd'hui pour les philologues. Cicéron disait que ce terme venait de « relegere » (qui se traduit par : relire, revoir avec soin, rassembler), et cela renvoyait au sens de : « considérer soigneusement les choses qui concernent le culte des dieux » (Cicéron – La nature des dieux). Cela fait sens dans la logique de Rome qui, pendant son règne, pratiquait (comme les grecs le faisaient) le syncrétisme à tout va pour manipuler les peuples (sauf que les grecs le faisaient, eux, par passion pour le savoir et la connaissance). Lactance, lui, défendra l'origine « religare » (qui veut dire « relier, attacher ») contre la position de Cicéron. « Religare », tel que défendu par Lactance, nous renvoi à l'idée de lien avec Dieu, et ce terme fut initialement utilisé pour le Christianisme. C'est Augustin d'Hippone qui proposera un sens synthétisant les deux origines (religere & religare).
Mais avant toute chose, la « religio » est historiquement une affaire romaine et impériale ! Et cela n'a rien à voir avec la spiritualité, l'ésotérisme, la mystique, etc (notons aussi que Rome, avant Jésus-Christ, employait le terme « religio » pour parler du culte des démons. On observera alors le glissement sémantique...) ! Il ne faut donc pas, s'il vous plaît, enlever le sens des mots ! On peut sinon se questionner sur pourquoi changer leur signification ! Des que les volontés impérialistes vont apparaître dans l'histoire, on découvrira facilement que tout est bon pour répandre l'empire, et si manipuler les mots peut le permettre, alors ce sera fait ! Mais nous en revenons encore au fait que cela n'a plus rien à voir avec la spiritualité, l'ésotérisme, etc. Nous sommes là dans la volonté de pouvoir, et plus du tout dans l'élévation de l'âme. Comprendre cette distinction est capitale pour celui qui chemine sur les sentiers de l'éveil (et surtout de nos jours) !
Au bout du compte, ce n'est que bien plus tard, petit à petit, que le mot religion sera employé pour qualifier toutes formes de manifestations sociales en rapport avec le sacré (et choses assimilés à cela). Le terme sera même vidé de son acception romaine de base, pour ne servir que de désignation sociologique (ce qui est majoritairement le cas aujourd'hui la plupart du temps). On peut alors dire que de nos jours, bien qu'il n'existe pas de définition universellement reconnue de la religion, qu'elle est l'ensemble des représentations du monde, des croyances, des sentiments, des dogmes et des pratiques qui définissent les rapports de l'être humain avec le sacré ou avec des entités supérieures. Et cela est une vision bien moderne de notre sujet, et celle-ci omet tellement de chose, nous prive de tellement de profondeur !

A la source de tout ça :
En réalité, à la source de tout ça, les choses sont simple, très simple même, trop simple pour être intégrées par nos psychismes malades. Avant que le mot religion n'apparaisse pour ternir la spiritualité, on parle au mieux de traditions ; mais surtout, bien plus essentiellement, on ne définit pas, ni on ne qualifie la spiritualité ! Pourquoi ? Et bien parce qu'elle est inhérente à la vie des humains, et de ce fait, personne n'en doute ni n'éprouve le besoin de le spécifier, etc.
Dans le monde de nos ancêtres, le spirituel est là, point barre ! Et nous n'avons pas besoin d'en faire une affaire particulière. Il fait partie de la vie de la société, et donne le ton partout, en tout. Cela n'empêche pas la vie sur terre de se dérouler, cela n'empêche pas d'être libre, etc. C'est juste là, présent de facto, et on n’éprouve pas le besoin de se questionner là-dessus. Pour cette raison je le répète, on ne parle pas de spiritualité, puisque celle-ci est une réalité qui n'est pas extérieure aux humains. On vit dedans, avec elle, le plus normalement du monde.
Voilà pourquoi, en ce moment, je reviens beaucoup sur les traditions celtiques. Elles sont un des meilleur exemple possible pour exprimer ce que je viens d'écrire. Les Celtes vivent dans un monde ou le sacré est partout, le sacerdoce lui-même n'érige pas de temple pour célébrer quoique ce soit. Il pratique ses rituels dans la nature elle-même (ce qui permet du coup de comprendre ma vision de la « magie naturelle » dont je parle dans mon prochain livre). Pas besoin de mise en scène complexe avec des tas d'outils symboliques, pas besoin de protocoles compliqués, etc. Les Celtes sont pragmatiques, simple, et efficaces dans leur manière de faire. Et ils ne croient non pas en plein de dieux, mais en une seule vérité immuable à l'origine de tout, et qui se manifeste au travers de la Nature, des mythes, des légendes, des déités, etc.
Finalement, tout est là, dans ce point essentiel. Il existe une origine à tout, c'est la lumière originelle des anciens Hermétistes, c'est le Dieu des Chrétiens, le Allah des Musulmans, etc. C'est la source de toute chose, et c'est cela qui nous concerne si nous sommes sur un chemin ascensionnel. Nous nous trouvons loin de la religion confectionné par les romains, loin des complexifications que l'on trouvent dans beaucoup de sociétés secrètes, etc. En réalité, tout est très simple ! Et c'est ce que les traditions du fond des âges nous racontent (mais que nous ne comprenons plus).

Un message compliqué :
Aujourd'hui, quand nous lisons les textes sacrés, nous cherchons à décortiquer, à analyser, à mentaliser pour créer des explications, des concepts, etc. Mais nous ne lisons pas la poésie du texte, nous ne goûtons pas l'essence spirituelle qu'il contient. Pourquoi ? Mais parce que nous sommes psychiquement incapable de le faire, car nous sommes en souffrance sur ce terrain là. Notre psychisme moderne souffre, il souffre d'une tendance à tout complexifier, analyser, enfermer dans les concepts rationnels, qui nous permettent d'avoir des certitudes pour se rassurer sur les choses de l'inconnu et de l’incompréhensible.
En vérité nous avons peur, et pour éviter cette peur, on rationalise, on explique, et là, tout va mieux. Alors on parle de religion avec un ton complètement inapproprié déjà dans le langage, mais en plus dans le sens des mots. Bref, on mélange tout ! Mais surtout, on tord les choses pour qu'elles deviennent plus confortable pour notre psychisme souffrant. Au milieu de ce mal-être, on voudrait en plus s'en sortir sans effort, on voudrait des réponses sans chercher. On demande à ce qu'on nous apporte tout sur un plateau d'argent, comme si cela nous était due ! L'ego des humains est d'une suffisance incroyable de nos jours.
Pour comprendre l'origine et l'essence des traditions spirituelles (ou plus simplement de la « tradition primordiale » ou « gnose »), il faut apprendre, étudier, travailler sur soi, soigner sa tête et son cœur, se libérer de cette emprise psychique qui nous a été implanté et qui propage du mensonge en notre être. Il faut s'introspecter pour terrasser le mal qui s'agite en nous, puis, se tourner vers l’Éternel pour s'élever vers lui. Il faut sortir du « tout mental », du « tout analytique », et se rouvrir à la dimension lyrique, poétique, fantastique du monde et de Dieu. Et là, seulement là, nous pourrons retrouver la Magie qui se cache dans les textes sacrés de nos ancêtres (et seulement là, soit dit en passant, nous pourrons comprendre le « mundus imaginalis », ce qui nous sortira de l'imaginaire de l'ego, que l'on prend trop souvent pour l'astral, mais qui n'en est qu'une version étriquée).
Et donc ? On fait quoi de la religion aujourd'hui ?
Avec cet article, vous devriez mieux comprendre comment votre tête a été manipulé pour vous amener à croire que la religion est une mauvaise chose. Vous comprenez même que finalement, on ne devrait pas parler de religion, mais de spiritualité et de tradition. Si cette supercherie s’effondre en vous, cela devrait vous aider à remettre de l'ordre, et à mieux comprendre le mensonge que nous raconte l'histoire.
Alors vous me direz peut-être : « Quelles preuves as tu pour appuyer ce que tu dis » ? Je n'ai pas de preuves, mais un parcours, une histoire personnelle, qui, au terme d'un long travail m'aura permit de vivre (et non de croire aveuglement) que Dieu est bien réel. Et cela aura été possible parce que j'ai osé lire et aborder les traditions spirituelles non pas dans un sens rationaliste, historicisant, psychologisant, mentalisant en somme, mais avec mon cœur, en l'ouvrant pleinement, en plongeant dans l'inconnu, l’incompréhensible, et en prenant le pari que j'allais y découvrir quelque chose d'incroyable. Et ce fut le cas, j'ai découvert quelque chose tout bonnement « incroyable ».
J'ai suivis le chemin des mes ancêtres, de ceux m'ayant précédé, de ceux ayant eux aussi découvert cette chose incroyable, ce « nuage d'inconnaissance », ce « Deus ». Je n'ai pas écouté le monde, la doxa, le roman national, les certitudes des hommes, les religieux actuels, etc. J'ai entendu tout ces gens, toutes ces choses là, mais je n'ai jamais préféré cela à mon voyage dans l'inconnu, et j'ai eu raison, grâce à Dieu ! La vérité est ailleurs (oui, j'adorais X-files aussi) !
Un seul cap est le bon, c'est celui de l’Éternel, de la source de toute chose (à ce titre, vous pouvez lire cet article : https://www.orphelya.com/single-post/2019/10/16/Cap-vers-la-Lumi%C3%A8re). En suivant cette trajectoire, vous rencontrerez des tas de choses, mais vous ne perdrez pas votre conscience, votre but, votre direction. Car celle-ci ne doit pas changer, elle est et reste la réintégration en l'unité, en Dieu. Quoiqu'on en dise, peut importe comment on en parle, etc. Notre but à tous est de retrouver notre place en l'unité (à la droite du Père). Rien n'est plus important que cela (et une fois cela de fait, nous pourrons retrouver alors la lumière de la Nature avec un autre regard, plus sage, plus juste et adapté).
G.Attewell
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